OCCUPATION 2
Le Théâtre de la Bastille invite le collectif L’Avantage du doute à s'installer dans ses lieux pour y célébrer le principe d’incertitude : un temps pour s’arrêter, souffler et rétablir la nécessité du doute afin de permettre à chacun de fabriquer son propre point de vue.
Au programme : une Grande Traversée, des Veillées, une semaine sans écrans, La Caverne et un laboratoire social.
Grande Traversée
les 23, 24, 26 mai à 19h30
dimanche 27 mai à 17h
Les Veillées
Veillée de mai - le 31 mai à 20h
Veillée sans écrans - le 7 juin 20h
Veillée des orangs-outans - le 16 juin 20h
Semaine sans écrans - 4 > 10 juin
LA CAVERNE - Du 5 au 15 juin
(spectacle tout public à partir de 7 ans)
Représentations tout public
les 6, 9, 10 et 13 juin à 14h30
les 8, 9, 14 et 15 juin à 19h30
Représentations réservées aux scolaires
les 5, 6, 12 et 13 juin à 10h
les 5, 8, 12, 14 et 15 juin à 14h30
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GRANDE TRAVERSEE
C’est avec Grande Traversée que le collectif L’Avantage du doute inaugure Occupation 2. Loin d’une rétrospective, d’une intégrale ou d’un triptyque, le collectif propose en guise de préambule quatre soirées inédites pour traverser les préoccupations qui sont les leurs depuis ces dix dernières années : l’engagement politique et l’héritage des années 68-70 dans Tout ce qui reste de la révolution, c’est Simon, la question du travail et de son incidence sur nos vies dans La Légende de Bornéo, notre rapport aux images et aux médias dans Le bruit court que nous ne sommes plus en direct. Le collectif décide de laisser au hasard le soin d’écrire cette soirée et vous propose une visite mouvementée, aléatoire et non exhaustive de leurs trois premiers spectacles. Quatre soirées et autant de traversées possibles dont la dramaturgie se construit en direct grâce à la main « innocente » du public.
LES VEILLEES
Occupation 2 sera rythmé par trois Veillées correspondant aux trois thèmes abordés dans les spectacles créés par L’Avantage du doute, avec l’envie de partager les matières et les sources d’inspiration à partir desquelles ils ont travaillé. Ces Veillées convoqueront aussi bien un extrait de spectacle ou un petit film qui y a fait écho, qu’une conférence, un débat ou un partage «horizontal» de connaissances que des «chautauquas».
Les « chautauquas », du nom du lac américain situé sur l’ancien territoire des Indiens Iroquois dans l’état de New-York, où eurent lieu ces premières réunions, sorte d’ancêtre des universités populaires se sont développées au début du XXe siècle dans l’Amérique rurale. Les « chautauquas » amenaient du divertissement et de la culture pour toute la communauté, mêlant conférenciers, professeurs, musiciens, amuseurs, prêcheurs, et spécialistes du jour. Dans la langue iroquoise, l’expression signifierait : « L’endroit où les poissons ont été sortis ».
- Veillée de mai
Pour le premier rendez-vous, L’Avantage du doute revient sur sa pièce Tout ce qui nous reste de la révolution, c’est Simon. Un demi-siècle après Mai 68, quelles sont les nouvelles formes de politisation ? Notre engagement s’est-il libéré de l’idéologie et des logiques de partis ? Comment faire l’expérience d’une démocratie participative ?
Invités : Mélanie Horoks, médecin et responsable de l'unité planning familial à la Maison des femmes de Saint-Denis (sous réserve), NnoMan, co-fondateur du collectif ŒIL et co-rédacteur en chef photo de Fumigène Mag, Alessandro Pignocchi, auteur de BD et chercheur en sciences cognitives, Liza Alster, co-fondatrice du chantier d’insertion Collectif Repérages.
- Veillée sans écrans
Avec le spectacle Le bruit court que nous ne sommes plus en direct, le collectif tentait d’inventer une autre télévision en créant une chaîne citoyenne. Cette deuxième veillée sera ainsi l’occasion de porter un regard critique sur nos médias : comment suspendre le flux incessant de l’actualité ? Quels outils continuons-nous de créer pour résister à la récupération de tout contre-pouvoir ? Cette veillée interrogera notamment le rôle des écrans dans la vie des enfants. Plusieurs interventions permettront de croiser la parole d’artistes, de spécialistes et de créateurs de médias alternatifs. Les enfants auront également leur mot à dire en réinventant les médias à travers un JT conçu avec le journaliste John Paul Lepers. Invités : Anne Lefebvre, psychologue clinicienne et présidente de l'Association ALERTE, Jacques Brodeur, initiateur des Défis sans écran et fondateur d'Edupax, Noam Roubah, producteur philanthrope, John Paul Lepers, journaliste et fondateur de LaTéléLibre.
- Veillée des orangs-outangs
Alors que le code du travail est réformé, les questions que posait le spectacle La Légende de Bornéo semblent plus que jamais d’actualité. Quelles relations entretenons-nous avec le travail et le chômage ? Entre revenu universel et nouveaux modes de management, comment vivons-nous cette étrange servitude volontaire ? À cette occasion, le collectif accueillera trois invités qui viendront raconter leur rapport au travail, leur manière de l’interroger ou de résister. Dialoguant avec ces paroles individuelles, l’Avantage du doute fera émerger des gestes artistiques qui placeront haut le rire émancipateur.
Invités : Pierre Sujobert, médecin à l'Hôpital public, Mariane Fazzi, cadre du secteur privé travaillant dans les Ressources Humaines et auteure de la postface de Expérience sur l’obéissance et la désobéissance à l’autorité de Stanley Milgram aux éditions Zones, Marie-Christine Lambrecht, retraitée de l'ANPE de Dunkerque, présidente de HET REUZEKOOR et vice-présidente de l'Institut de la langue régionale flamande.
SEMAINE SANS ECRANS
Le collectif L'Avantage du doute nous propose de faire l'expérience d'une Semaine sans écrans et d'observer individuellement et collectivement nos découvertes et nos questions sur ce sujet vivement actuel. S'inspirant des « Défis sans écran » initiés par Jacques Brodeur, enseignant québécois, cette semaine prévoit la création d'un JT des enfants et sa diffusion, la création d’une œuvre collective d’art brut, des ateliers sur les images pour petits et grands, un atelier d'écriture sur le doute...
LA CAVERNE
Spectacle tout public à partir de 7 ans.
Librement inspiré de l'allégorie de Platon et de la littérature fantastique, ce spectacle mêle humour et poésie à tarvers une fable "écolo-futuriste" et nous invite à questionner la place de la technologie et du virtuel dans notre quotidien.