Bonjour l'Asile
Fiction, 2024, 1h47
Claire Dumas, Nadir Legrand, Judith Davis, Mélanie Bestel, Maxence Tual, Simon Bakhouche
SCÉNARIO - Judith Davis et Maya Haffar
IMAGE - Tom Harari
SON - Jean-Barthélémy Velay, Alexis Meynet, Aymeric Dupas
DÉCORS - Aurélien Maillé
COSTUMES - Marta Rossi
MONTAGE - Clémence Carré
MUSIQUE - François Ernie
PRODUCTION - Agat Films - Patrick Sobelman
COPRODUCTION - Apsara Films - Marine Arrighi de Casanova
PARTENAIRES - Canal+, Ciné+, Région Bretagne, CNC, Cinemage 18, Cinecap 7, Indéfilms 12, Micro Climat, TSF, Sacem
DISTRIBUTION - UFO Distribution
VENTES INTERNATIONALES - Totem Films
Jeanne quitte quelques jours le stress de la vie urbaine pour aller voir sa grande amie Elisa, récemment installée à la campagne. Au cœur des bois voisins, un château abandonné devenu tiers-lieu, foisonne d’initiatives collectives. Elisa aimerait s'y investir, mais entre biberons et couches lavables, elle n'en a pas le temps. Jeanne, en militante des villes, n'y voit aucun intérêt. Quant à Amaury, promoteur en hôtellerie de luxe, le château, lui, il veut l'acheter. Tous trois convergent malgré eux vers ce lieu d’entraide et de subversion... Mais combien de temps cet asile d’aujourd’hui pourra-t-il résister à ce monde de fou ?
Subir quotidiennement la négation de la démocratie et des urgences sociales au profit d’une finance anonyme et violente, le bétonnage systématique d’une planète à bout de souffle, l’apologie d’une ère numérique qui nous soumet, la condescendance des hiérarchies, souvent masculines, le poids de la charge familiale où l’envie de bien faire nous piège par l’épuisement… Cette liste sans fin me donne la sensation que le monde a basculé dans une parodie officielle invivable. A cette folie nous sommes confrontés en permanence, mais le plus souvent seul.es : son foyer, son couple, son fil d’infos... Que faire alors de nos émotions en dents de scie, allant de l’angoisse pure au déni, de l’envie d’être-avec à celle de se mettre à l’abri ? Mon but est de hisser ces impasses existentielles de leur sphère intime et privée jusqu’à leur dimension collective. Si Tout ce qu’il me reste de la Révolution, mon premier film, posait le constat de la nécessité d’une reprise de la parole, j’ai essayé avec ce nouveau film de proposer. Bonjour l’Asile rêve un lieu de joie, d’altérité, d’entrainement au décentrement et d’inventions de façons de vivre susceptible de soigner nos imaginaires pollués par les banques d’images publicitaires. Et comme l'humour nous fédère, commençons par rire ensemble de ce qui nous arrive !
Judith Davis