Tout ce qui
nous reste de
la revolution,
c'est Simon
Les gens ne sont pas souvent d’accord dans un collectif. Pour nous ce désaccord est une force créatrice, une source d’énergie et de questionnement fondamental.
Écrire et jouer sont pour nous une tentative de transmettre aux spectateurs ce goût du dissensus.
Tout ce qui nous reste de la révolution, c’est Simon est le postulat sur lequel s’est fondé notre collectif.
Quel engagement est le nôtre quand nous prenons publiquement la parole sur une scène et que nous choisissons les mots que nous disons ? Est-ce là un engagement politique ? Qu’est-ce que c’est que l’engagement politique ?
Ces questions sont devenues le sujet même du spectacle. Rapidement Mai 68 a fait son apparition dans nos discussions. Il nous fallait en passer par là pour arriver à questionner le présent.
« Mai 68 », référence en art, en politique, paradigme apparemment indépassable de l’engagement, mythe de notre enfance, histoire de nos parents, histoire aussi de Simon Bakhouche, un des comédiens, rêve ou repoussoir ? Les utopies et les luttes des années 68-70 se sont imposées comme un repère commun, un chemin pour questionner le rapport de l’intime et du social, du politique et de la famille, de l’art et de la vie en société aujourd’hui.
Ecriture, Mise en scène et dramaturgie :
Collectif l’avantage du Doute
Avec :
Simon Bakhouche, Mélanie Bestel, Judith Davis,
Claire Dumas et Nadir Legrand
Création lumière :
Wilfried Gourdin
Régie (en alternance) :
Wilfried Gourdin, Karine Litchman ou
Carole Van Bellegem
Production :
L’Avantage du doute
Coproduction :
Le Bateau Feu – Scène nationale de Dunkerque
et La Comédie de Béthune – Centre dramatique
national du Nord-Pas de Calais avec le concours
de Culture Commune et le soutien de La Ferme
du Buisson et réalisé avec la complicité du
Théâtre de la Bastille
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« Pour beaucoup de gens la véritable perte du sens politique c’est de rejoindre une formation de parti, subir sa règle, sa loi (...). Je ne sais pas ce que vous en pensez. Pour moi la perte politique c’est avant tout la perte de soi, la perte de sa colère autant que celle de sa douceur, la perte de sa haine, de sa faculté de haine, autant que celle de sa faculté d’aimer, la perte de son imprudence autant que celle de sa modération, la perte d’un excès autant que celle d’une mesure, la perte de la folie, de sa naïveté, la perte de son courage comme celle de sa lâcheté, autant que celle de son épouvante devant toute chose autant que celle de sa confiance, la perte de ses pleurs comme celle de sa joie. Voilà ce que je pense moi. »
Marguerite Duras - Les yeux verts